En Belgique, la liberté linguistique est fondamentale. D’après la constitution, chacun peut utiliser la langue qu’il souhaite au sein de sa famille, dans les médias, etc. Cependant, les autorités ont adopté 3 langues officielles : le français, le néerlandais et l’allemand. Ces dernières années, les communautés francophones se sont beaucoup développées. L’amour de la langue française est fortement ancré dans ce pays européen et sa proximité de cœur avec la France n’est plus à démontrer.

Une importante communauté francophone

Des 3 langues officielles utilisées en Belgique sont nées des régions linguistiques. Ainsi, on distingue 4 régions linguistiques : néerlandaise, française, allemande et la région bilingue de Bruxelles. Cette richesse fait qu’il n’est pas rare qu’un belge maîtrise 2 voire même 3 langues.

La communauté francophone est très importante dans ce pays de l’Europe de l’Ouest. Près de 5 millions de personnes pourraient y parler le français même si aucun recensement linguistique ne peut le confirmer de manière certaine. Le français de Belgique ne s’éloigne pas de celui pratiqué en France ou en Suisse. Toutefois, on peut noter l’usage d’expressions typiquement belges comme « A tantôt » ou « dracher » et de nombreuses autres tournures qui peuvent être aussi attachés à des régionalismes (français de Bruxelles par exemple). Aujourd’hui, à l’école, le français gagne du terrain. Les élèves choisissent la langue de Molière comme deuxième langue au détriment du néerlandais.

Le français dans la culture belge

C’est au XVIè siècle que la Belgique adopte officiellement la langue française. Cette langue a enrichi la culture belge dans différents domaines : littérature, musique, cinéma, etc. D’un autre côté, la Belgique l’a aussi adoptée pour l’enrichir, à son tour, de sa grande sensibilité et de ses gens de lettres.

Les amoureux de la littérature classique reconnaîtront que la plume de Rodenbach est inégalable. L’un de ses romans a été adopté par la Comédie-Française et on lui a également décerné la Légion d’honneur. Des auteurs belges francophones comme Emile Verhaeren, Maurice Maeterlinck, Georges Simenon se sont aussi distingués. Pas un français, dans les années 50 ou 70, ne pouvait prétendre ignorer les facéties du commissaire Maigret auquel Jean Richard prêtait son physique à l’écran. Et nombre d’amoureux de polar avait lu un ouvrage de Simenon. En outre, des auteurs contemporains comme Amélie Nothomb sortent des chantiers battus et ont connu aussi des succès retentissants bien au delà des frontières belges.

Dans un autre genre, il n’est un secret pour personne que l’auteur des célèbres bandes-dessinées sur les Aventures de Tintin est belge. On doit cette série de chef-d’œuvre à Georges Remi, plus connu sous le nom d’Hergé. Spirou et le Marsupilami quant à eux sont l’œuvre d’André Franquin. Un autre grand de la BD.

En musique, on recense un grand nombre de chanteurs belges francophones pour ne citer que Jacques Brel, Lara Fabian, Axelle Red, le grand Arno et Stromae. Il faut le reconnaître, les artistes belges francophones, comme les gens de lettres belge de langue française rayonnent par leur originalité et ont contribué à la diffusion et à l’enrichissement de la langue de Molière.